Le bruit provenant du trafic est la source principale de nuisances sonores en Suisse et l’une des principales causes de risques environnemental d’atteinte à la santé et au bien-être (en favorisant un stress physique et psychique, en entravant le sommeil, en augmentant le risque de maladies cardiovasculaires). En termes purement économiques, les coûts de la santé dus au bruit de la circulation se sont élevés en 2018 à CHF 1.502 milliards. Plus largement, en tenant compte de tous ses effets, le bruit de la circulation a engendré cette même année pour l'économie suisse des coûts d’environ CHF 2.813 millions[1].
L’une des solutions la plus efficace et simple pour lutter contre le bruit consiste à réduire la vitesse sur les tronçons routiers. Une mesure qui offre également des avantages notables en termes de sécurité ainsi que de réduction de la consommation. Pourtant, actuellement, la limite générale de vitesse en ville la journée est toujours de 50km/h, provoquant des nuisances sonores et augmentant le risque d’accidents graves qui touchent plus spécifiquement les cyclistes et les piéton·ne·s. Les enfants représentent une population particulièrement à risque. De nombreuses communes souhaiteraient mettre en œuvre des mesures de 30 km/h de nuit – ainsi que, pour certaines, de jour – mais se voient confrontées à des critères cantonaux stricts, notamment en termes de densité de population requise. Limitant actuellement les possibilités de protéger la santé d’habitantes et d’habitants se trouvant pourtant sur des artères bruyantes, ces critères peuvent et doivent aujourd'hui être assouplis.
« Le risque de mourir d'un infarctus s'accroît de 4% à chaque fois que les nuisances sonores à domicile augmentent de 10 décibels, s’ajoutant à une augmentation du risque d'hypertension et d'insuffisance cardiaque. » rappelle David Raedler, Président de l’ATE Vaud. Olivier Thorens, coordinateur du Groupement pour le 30 km/h, ajoute que « l’abaissement de la vitesse de 50 km/h à 30 km/h permettrait d’éviter la moitié des accidents graves en Suisse ».
En conséquence, l’ATE soutient les signataires qui demandent au Canton de Vaud de diminuer les critères d’instauration du 30 km/h de nuit et de faciliter la limitation de vitesse à 30 km/h à l’intérieur des localités, ainsi qu’aux communes vaudoises de s’engager en la matière. La pétition peut être signée et partagée ici : https://www.change.org/30kmh-generalise. Elle peut également être imprimée et renvoyée par courrier à l'ATE Vaud.
Pour plus d’informations :
- David Raedler, Président ATE Vaud, 079 220 45 23
- Romain Pilloud, Secrétaire général ATE Vaud, 078 613 92 33
- Olivier Thorens, Coordinateur Groupement pour le 30 km/h, 076 811 33 01