Pollution de l’air : passons (enfin !) à l’action

L’ATE Vaud était invitée à répondre à la consultation sur le projet de Plan Opair 2017. Si elle salue certaines mesures dont on connaît l’impact sur la qualité de l’air, l’ATE regrette le manque d’ambition du projet.

Attendu depuis de nombreuses années – le dernier plan OPAIR date de 2005 – ce nouveau plan ne révolutionne pas l’attitude du canton en matière de volonté d’assainir l’air. Il en convient lui-même, les objectifs fixés dans le plan de 2005 ne sont atteints pour aucun des polluants recensés même s’il se déclare satisfait par l’efficacité des mesures mises en place. L’ATE fustige l’attentisme du canton qui n’a rien entrepris jusqu’à aujourd’hui, en dépit d’un rapportbilan qui, en 2011 déjà, mettait en évidence que les objectifs ne seraient pas atteints. Faut-il le rappeler, la pollution
de l’air est responsable chaque année en Suisse de 3’000 à 4’000 décès prématurés (6 % du total des décès) et de 5.1 milliards de CHF de coûts liés à la santé.

De plus, le canton renonce à fixer une échéance d’assainissement en non-conformité avec l’article 33 de l’OPAIR qui impose un délai de 5 ans. Ce n’est pas parce que les objectifs de 2005 n’ont pas été atteints à leur échéance que le canton peut ainsi renoncer à en fixer une.

Périmètre

De plus, l’ATE regrette le choix de ne pas étendre le plan de mesures aux autres agglomérations vaudoises souffrant de hauts niveaux de pollution, tel que Nyon, Yverdon, Vevey-Montreux et Aigle notamment. L’ATE demande, conformément à l’article 31 OPAIR, l’extension du plan de mesures à l’ensemble du canton ou l’élaboration de plans de mesures aux agglomérations touchées par des niveaux de pollution non conformes aux concentrations maximales fixées par l’OPAIR.
Ce périmètre restreint affaiblit certaines des mesures envisagées, telles que la MO-4 (une stratégie des parkings d’échange n’a de validité qu’à l’échelle du canton) ou la MO-6 qui, comme son nom l’indique - stratégie cantonale pour le covoiturage - doit concerner l’entier du canton et non pas seulement une de ses agglomérations.

Plus de trafic routier diminuerait la pollution de l’air

Une autre critique fondamentale porte sur l’une des mesures (MO-1) qui valide les innombrables projets d’augmentation de capacité autoroutière dans la région Lausanne-Morges (élargissements et voies supplémentaires, nouvelles jonctions pour plus d’un milliard de francs) comme contribuant à assainir la qualité de l’air. Le seul but de tous ces projets est d’augmenter massivement la capacité autoroutière et donc le trafic. Or ce trafic commence et finit dans les zones d’habitation, augmentant mécaniquement le trafic et les nuisances (pollution) dans l’agglomération. Pour l’ATE cette mesure est donc CONTRAIRE aux objectifs du plan et à l’OPAIR.

Plus d’ambition pour la mobilité douce

Enfin, l’ATE regrette qu’une seule mesure concerne la mobilité douce. Il convient de passer de la réflexion à l’action, s’agissant des infrastructures cyclistes où tout projet routier devrait automatiquement prévoir des infrastructures dédiées continues. Enfin, l’ATE souhaite qu’une mesure spécifique soit dédiée aux piétons (itinéraires sûrs, rapides et confortables) dénotant ainsi une prise en considération de ce mode de déplacement non polluant !

Contacts
Valérie Schwaar, secrétaire générale ATE Vaud au 079 510 15 02
Dimitri Simos, président ATE Vaud au 076 416 05 46

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