NON à l'extension autoroutière entre Chavornay et la Sarraz

L’Association transports et environnement (ATE Vaud) a déposé une opposition au projet d'utilisation de la bande d'arrêt d'urgence (comme troisième voie (R-BAU) entre la Sarraz et Chavornay, déposé par l'Office fédéral des routes (OFROU). Ce projet ne fera qu'augmenter le trafic, sans le fluidifier de manière pérenne. Le projet ne respecte pas les mesures OPAIR et OPB, ni la Loi sur la protection de l'environnement. L'OFROU fait également fi des accords de Paris. A ce titre, et plus généralement, l'ATE appelle à stopper tout projet d'extension autoroutière dans le Canton.

Après le projet de suppression du goulet d'étranglement de Crissier, après le projet d'agrandissement de la jonction de la Blécherette et l'extension autoroutière prévue entre Vennes et Chexbres, l'ATE a découvert avec stupeur un énième projet d’extension autoroutière en terres vaudoises. 


Dans ce nouveau projet, l'OFROU entend réaffecter la bande d'arrêt d'urgence entre Chavornay et la Sarraz pour en faire une voie de circulation permanente, dans le but à son sens de fluidifier les trajets, particulièrement aux heures de pointe. Selon l'OFROU, le projet devrait contribuer à une augmentation supplémentaire d'au moins 1% du trafic chaque année. En outre, le rapport d'impact environnemental du projet démontre que l'ozone (un polluant présentant des dangers pour l'environnement comme pour l'humain et issu du trafic automobile) dépasse déjà largement aujourd’hui les valeurs limites fixées par l'ordonnance sur la protection de l'air. Une situation qui ne ferait que s’empirer avec le projet. 


"L'OFROU s'acharne à augmenter le nombre de voies de circulation alors qu'il a été prouvé que cela ne fait qu'augmenter le trafic et in fine, la congestion. Si l'OFROU ne l'entend pas, nous sommes déjà prêt·es à déposer un recours au Tribunal administratif fédéral, également dans le but de protéger les riverains" explique Romain Pilloud, le secrétaire général de l'ATE Vaud. 


David Raedler, président de l'ATE Vaud, complète : "Pire encore, le projet péjore la qualité de l'air ainsi que le bruit engendré, alors que c'est une obligation légale d’assainir ces points. Pour la première fois, nous évoquons également le non-respect des objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, que la Suisse a ratifié et que ce projet bafoue frontalement !". 


A travers sa signature des Accords de Paris, la Suisse s'est engagée à réduire ses émissions carbonées alors que le projet promeut exactement l'inverse, soit une augmentation du trafic individuel motorisé. Or, le paradoxe de Braess (ou le concept de trafic induit) nous démontre que l'augmentation des voies de circulation routière ne permet pas d'améliorer la fluidité mais joue un rôle d'appel d'air auprès des automobilistes, tout en encourageant les gens à se déplacer en voiture. 


L'ATE suggère de bien meilleures solutions qui n'ont même pas été envisagées dans le cadre de ce projet, pour diminuer la pollution sonore et de l'air, ainsi qu'améliorer la sécurité des usager·ères tout en fluidifiant le trafic. Tout particulièrement, l'ATE appelle notamment à une baisse de vitesse généralisée à 100 km/h entre l'agglomération yverdonnoise et l'échangeur de Villars-Ste-Croix, dans les deux sens de jour, puis 80 km/h de nuit, ainsi qu’un maintien de la bande d'arrêt d'urgence actuelle. Elle continuera aussi à promouvoir les alternatives au trafic individuel motorisé (transports publics, vélo, carsharing, multimodalité). Pour l'ATE, L'OFROU doit absolument stopper tout projet d'extensions autoroutières, qui vont à l'encontre de tous les enjeux climatiques et qui coûteront plus de 2 milliards rien que pour les projets vaudois (soit CHF 2'500.- par habitant·e), sans compter les coûts des impacts environnementaux. 

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