Ne sacrifions pas la défense de l’environnement et du paysage sur l’autel de l’empressement et de l’opportunisme !

L’ATE Vaud a pris connaissance des revendications de l’Union suisse des arts et métiers (USAM), émises ce jour, qui propose notamment (i) de limiter le droit de recours des associations dans le domaine de la construction et (ii) de renoncer à plusieurs mesures prévues par la Loi sur le CO2. Cette proposition impliquerait un affaiblissement du respect des normes environnementales et des exigences en termes de construction. Le sens des priorités de l’USAM choque l’ATE Vaud, pour laquelle la défense de l’environnement et du paysage dans l’intérêt de la population ne saurait être sacrifiée sur l’autel de l’empressement.

La proposition de l’USAM a choqué l’ATE. Ce jeudi 30 avril, l’organisation patronale a présenté un « programme d’action pour surmonter la crise du coronavirus ». Dans celui-ci, l’USAM propose notamment deux mesures hors de propos :

  • la suspension pure et simple du droit des organisations environnementales de faire recours contre des projets de construction ;
  • la renonciation à plusieurs mesures prévues par la Loi sur le CO2, dont l’introduction d’une taxe sur les billets d’avion et les sanctions liées aux importations de véhicules polluants.

S’agissant de la première proposition, elle va à l’encontre de la défense de l’environnement et pourrait avoir des conséquences très graves sur le long terme. En effet, les organisations, notamment les associations environnementales telles que l’ATE, usent de leur droit de recours uniquement lors de violations des lois applicables. Élargissements d’autoroute, projets de construction démesurés, non-respect de normes telles que l’ordonnance sur la protection contre le bruit ou sur la protection de l’air sont autant de raisons qui poussent les organisations à faire recours. Suspendre ce droit de recours reviendrait à donner un blanc-seing à la violation de normes impératives.  

Pour ce qui est de la seconde proposition, elle fait complètement fi de l’urgence d’agir en faveur d’une réduction des émissions CO2, en particulier dans le domaine des transports. Elle ignore également tous les engagements internationaux de la Suisse en la matière.

Pour l’ATE, l’attitude de l’USAM est la preuve que certains groupes d’intérêts sont prêts à affaiblir le droit environnemental et la protection de la santé de la population pour des motifs injustifiables.

Au contraire, la période qui suivra la crise du coronavirus doit nous permettre de constater les bienfaits d’une baisse de la pollution et doit accélérer les démarches permettant de repenser la mobilité mais aussi les futurs constructions et densifications, en mettant en priorité l’accent sur la protection de l’environnement et la lutte contre la pollution. A l’ATE, nous continuerons d’agir dans ce but, grâce à nos membres et nos soutiens.

Pour plus d’informations :

David Raedler, Président ATE Vaud, 079 220 45 23

Romain Pilloud, secrétaire général ATE Vaud, 078 613 92 33

 

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