L’ATE Vaud fait recours contre le projet d’agrandissement et de nouvelle jonction autoroutière de la Blécherette

L’ATE Vaud avait fait opposition en 2018 au projet d’agrandissement de la jonction autoroutière de la Blécherette, en raison de sa démesure ainsi que des conséquences négatives sur la pollution, le bruit et la mobilité en général. Cette opposition ayant été levée par l’OFROU, l’ATE Vaud a décidé de porter le dossier par-devant le Tribunal administratif fédéral afin que ses griefs soient correctement considérés et pris en compte. Il s’agit là du premier recours formé contre l’un des pans des « méga-projets » autoroutiers de la région lausannoise.

En 2018, l’OFROU a mis à l’enquête plusieurs très gros projets d’agrandissement et de développement du réseaux autoroutiers de la région lausannoise : extension du nœud autoroutier de Crissier et nouvelles jonctions autoroutières ont ainsi fleuri, dans le but annoncé de « fluidifier » le trafic et « éviter des congestions ». Pourtant, loin de ces objectifs, ces projets ont pour effet concret d’accroître encore la pollution dans l’un des lieux les plus pollués de Suisse, d’augmenter les nuisances sonores induites et d’entraîner une augmentation générale du trafic automobile. Ceci au détriment des habitant·e·s de la région et, plus généralement, de l’environnement.

Ces effets négatifs sont d’autant plus importants que, dans ses procédures de mises à l’enquête, l’OFROU n’a pas coordonné le projet de la Blécherette avec les autres projets autoroutiers mis à l’enquête pour la région. Établissant notamment des études d’impact sur les conséquences pour l’environnement (pollution, bruit et mobilité) indépendantes l’une de l’autre, et ne tenant mutuellement pas compte des autres projets… ! Une situation aberrante pour des projets (i) identiques, (ii) autoroutiers et (iii) distants de seulement 4 kilomètres l’un de l’autre.

Dans l’ensemble, toutes les études ont démontré que l’accroissement de la capacité autoroutière n’amène pas à fluidifier le trafic mais, au contraire, à augmenter la surcharge des infrastructures et donc les bouchons. Cet effet – modélisé par un mathématicien – est appelé le « paradoxe de Braess » ou l’effet du « trafic induit ». Et trouve malheureusement toujours plus d’exemples concrets pour lesquels une fluidité très temporaire ne fait qu’entraîner, à brève échéance, de nouveaux bouchons et davantage de pollution.

Par son recours, l’ATE Vaud entend contester des projets qui – s’ils venaient à être faits – affecteront durablement et sur le très long terme la région dans son ensemble, sans apporter de réelles solutions à la surcharge du trafic. Les véritables solutions passent par un développement bien plus marqué d’alternatives réelles permettant un report d’une partie des usagers et usagères sur d’autres modes de mobilité. Au bénéfice de celles et ceux qui, n’ayant actuellement d’autres choix réalistes, sont obligés de privilégier la voiture.

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